Le Plan Santé en cinq mesures phare

(d’après Sciences et Avenir, Lise Loumé, 17 septembre 2018 – crédit photo AFP)

Suppression, dès la rentrée 2020, du numerus clausus

La suppression du « numerus clausus » est l’une des 54 mesures de « Ma Santé 2022 », que le président de la République et sa ministre voient comme « une stratégie de transformation profonde ». Avec une exigence : « remettre le patient au centre pour garantir à tous les Français un accès à des soins pertinents et de qualité ». « Pour cela il faut structurer les soins de proximité et organiser le collectif des professionnels de santé engagés pour satisfaire ensemble les besoins des patients de leur territoire ».

Outre la suppression du numerus clausus, voici les quatre autres mesures phares prévues par le gouvernement.

Création d’un nouveau métier : assistant médical

Afin de « redonner aux professionnels en exercice du temps pour soigner », le gouvernement souhaite créer un nouveau métier : assistant médical. Ce dernier sera chargé d’accompagner le travail du médecin dans les cabinets regroupés, et de le décharger d’actes simples comme une prise de tension, le suivi des rendez-vous… « 4000 postes d’assistant médical seront financés dès 2019 afin qu’ils puissent se déployer le plus rapidement partout dans les territoires et en priorité ceux qui manquent déjà de temps médical », annonce le gouvernement.

400 médecins salariés dans les déserts médicaux

Dans les fameux déserts médicaux du territoire national, le gouvernement ne souhaite pas attendre : « nous enverrons et financerons 400 médecins généralistes à exercice partagé ville / hôpital pour permettre aux patients d’accéder à une consultation généraliste en ville. Ils seront salariés des centres hospitaliers de proximité ou centres de santé. » Emmanuel Macron mise sur la préférence pour les jeunes générations d’un statut de salarié, comparé à celui de libéral.

Des médecins regroupés pour gérer les « urgences de ville »

Avec la volonté de mieux orienter le patient, le Gouvernement croit en l’efficacité du travail en équipe des médecins, regroupés sous des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Ces dernières devront faire le pont avec les établissements de santé et avec le secteur médico-social. L’objectif est la fin de l’exercice isolé d’ici 2022 par la constitution d’au moins 1.000 CPTS. Ces communautés assumeront un certain nombre de missions, dont les « urgences de ville », pour décharger les urgences hospitalières qui se concentreront sur les situations vitales.

Qualité exigée

« Il n’y aura pas de fermeture d’hôpital », avait déclaré il y a quelques jours Agnès Buzyn, qui a toutefois jugé « possible qu’un certain nombre de services de proximité ne soient pas maintenus ». C’est en fait la qualité des soins qui guidera la répartition des activités entre hôpitaux de proximité et établissements spécialisés. « La qualité est ce qui doit être au cœur des pratiques professionnelles », juge le gouvernement.

Pour financer l’ensemble de ces mesures, ce dernier prévoit 400 millions d’euros supplémentaires engagés dès 2019, « avec un taux d’évolution exceptionnel de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) de 2,5% » cette année-là. Un projet de loi sera nécessaire début 2019 pour la mise en place de certaines mesures (études de santé, gouvernance, financement…).

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